royal vin jauneroyal vin jauneroyal vin jaune

> Dégustation de Brézème au château La Rolière dans la Drôme


Ce samedi 20 avril, nous nous sommes retrouvés à 10 heures 30 précise sur le parking du château La Rolière à Livron sur Drôme. Certains étaient partis la veille pour dormir sur place. Françoise, Joël, Isa et moi avions choisi la formule économique à l’auberge de la Licorne à Livron mais Thérèse, Michel, Krystel et Jean Paul avaient préféré le confort d’un hôtel trois étoiles (avec SPA s’il vous plait) à Loriol. La confrérie ne manque pas de VIP. Nous avons diné ensemble dans cet hôtel et gouté un Brézème blanc du domaine Charles Helfenbein et un Brézème rouge du château la Rolière que nous projetions de découvrir le lendemain. Le service ne fut pas étoilé car il fallut réclamer plusieurs fois l’eau et surtout le vin, oublié par les serveurs qui papotaient derrière le bar.  

Le lendemain matin, nous fûmes accueillis au domaine à l’heure prévue par madame Sophie Marchal et son mari Xavier et rejoint par Rémy ainsi que Sylvie et Bruno.

Parlons d’abord un peu du Brézème proprement dit. Avec seulement 29 hectares, le Brézème est le plus petit vignoble de la rive gauche du Rhône, situé précisément sur la commune de Livron-sur-Drôme. Le sol de Brézème est un mélange complexe de marnes calcaires, de minéraux de fer, de sable et de galets roulés. Cette composition offre un terrain idéal pour la culture de la Syrah, le cépage principal du vignoble, qui y est vendangé entre fin septembre et début octobre. Ce cépage, une fois vinifié et vieilli en fût, produit un vin à la robe pourpre et brillante, avec des arômes de petits fruits rouges comme la fraise des bois et la framboise. L'AOC Côtes-du-Rhône Brézème est unique dans le vignoble rhodanien et il fait partie du plus septentrional de l’appellation.

Xavier Marchal (un des onze enfants de Maurice Marchal qui acquit le domaine en 1976) nous emmena dans ses vignes et nous conta l’histoire de sa famille. Le vignoble du Château de la Rolière, déjà renommé dans les années 1850, est replanté dès 1975 sur un coteau de huit hectares, entièrement clos de murs. La plus grande partie du domaine est plantée en Syrah et deux hectares sont plantés en blanc, avec des cépages Viognier, Roussane et Marsanne. Les vignes sont conduites en enherbement naturel inter-rangs et en viticulture raisonnée et les vendanges sont réalisées entièrement à la main.

En revenant de notre balade dans les vignes, nous nous sommes installés devant le château pour y découvrir les produits du domaine. Tout d’abord un blanc sympathique (l’Orangerie de la Rolière), puis un Viognier (élaboré après une courte macération puis élevé sur lies). Ensuite nous avons apprécié un Brézème rosé (assemblage de vieux Grenache et Syrah). Nous avons poursuivi cette dégustation avec les rouges. Tout d’abord un Brézème Château La Rolière, puis une cuvée Maurice Marchal qui a dormi quelques temps en fûts de chêne et enfin le Onze de cœur (en souvenir des onze enfants de la fratrie) élevé quant à lui deux années en fûts.

Madame Marchal nous ayant signalé une ascendance jurassienne chez son mari (Salins les Bains), nous lui avions fait la surprise d’amener avec nous notre coup de cœur de l’an passé, à savoir un Etoile Jaune de chez Philippe Vandel que nous avons partagé avant de faire quelques achats dans la boutique. En attendant notre tour, nous avons admiré une photo de la descendance des grands parents montrant environ deux cents cousins et cousines, tous vêtus du tee-shirt blanc frappé de l’écusson de la famille.

Nous avons déjeuné ensuite dans un restaurant sympathique de la Voulte sur Rhône vers 13 heures. Rémy nous quitta au dessert pour suivre sa route vers Montpellier et Thérèse et Michel également lesquels avaient quelques obligations jurassiennes le lendemain. Nous autres partîmes visiter Crest et sa fameuse tour qui est l’ancien donjon du château médiéval de Crest. Elle s’élève à 52m de hauteur et offre un panorama magnifique sur la Drôme. Ancienne forteresse puis prison d’État, des prisonniers de guerre, de droit commun et des détenus politiques y furent incarcérés à diverses époques jusqu’en 1851. Symbole du pouvoir et de l’arbitraire royal, la Tour était surnommée la « Bastille du Sud ». 

Au village, Bruno nous a entrainé dans l’église où une vieille dame nous a fait admirer l’escalier en chêne menant au clocher fabriqué (l’escalier) par des Compagnons Dijonnais.

Le samedi soir, diner dans une petite pizzéria de Livron (à emporter). Nous occupâmes les huit places disponibles. Krystel nous a fait la surprise de nous offrir ce repas pour fêter son anniversaire. Nous eûmes droit à un verre de Limoncello offert par la maison.  

Le lendemain dimanche, Françoise et Joël ont poursuivi leur séjour dans la Drôme et nous autres sommes rentrés tranquillement à la maison.

 


Publié le 24/04/2024