> Coup de cœur 2022

Ce samedi 11 juin fut consacré à l’élection de notre coup de cœur de l’année. Nous étions quatorze à nous retrouver au 4 rue Jupille à Villers-Farlay pour cet événement. Des équipes avaient été constituées pour se rendre chez plusieurs vignerons jurassiens afin de rapporter, pour la soirée, quelques clavelins des crus dégustés qui les auraient particulièrement séduits.

Vers 19 heures, tout ce petit monde s’est retrouvé pour échanger les impressions de l’expédition. Une porte trouvé close pour une équipe, un accueil mitigé pour une autre avec l’épouse du vigneron qui avoua préférer la travail dans la vigne à celui de l’accueil et de la vente. Un autre expliqua qu’il était à sec de Vin Jaune, son stock étant épuisé. Malgré ces petites contrariétés, les objectifs furent atteints et les missions accomplies avec succès. Michel nous avait quitté entre temps, appelé par une urgence familiale, mais il avait eu le temps de goûter à quelques échantillons de Vins Jaunes avant de reprendre la route de Lyon.

On procéda alors au masquage des clavelins dans de jolies chaussettes aux couleurs de la confrérie c'est-à-dire rayées de jaune et de noir. La main innocente de Christelle attribua des numéros à chaque échantillon après mélange des objets. Puis la dégustation commença et chacun de noter son impression (yeux, nez et bouche) sur sa feuille d’évaluation. Tout se passe dans un profond silence. De petits morceaux de pains et de l’eau plate à disposition permettent de se refaire une bouche entre deux gorgées. Les crus se succèdent (il y en a six au total) et le moment du bilan est arrivé. C’est Marie Odile qui relève les notes de chacun au cours de tours de tables successifs. Françoise sort sa calculette (pardon son téléphone portable) et fait les additions. Joël fait lui aussi les additions mais de tête et annonce les résultats quelques secondes avant son épouse - qui ne peut que valider les totaux annoncés - démontrant ainsi brillamment la supériorité de l’homme sur la machine. Cette expérience permet en outre d’affirmer que la consommation de Royal Vin Jaune n’altère en rien les facultés mentales d’un individu. Bref, après vérification de l’exactitude des opérations par maitre Denis, Marie donne le nom du coup de cœur de l’année. Il s’agit d’un « Côtes du Jura » 2015 du domaine du Tausson de chez André et Jean François Michel de Rufey sur Seille.

C’est cet excellent cru qui sera offert aux adhérents lors de la prochaine assemblée générale et qui sera servi en apéritif pour la même occasion.

Afin d’éviter les temps morts, je servis en guise de prélude au buffet (il était déjà 21h00) un Bourgogne Vézelay 2020 qui nous avait été offert lors de notre dernière sortie par Marie Giraud du domaine des Coeuriots. Les papotages allait bon train. Annie, Jean-Max et Michel (celui de la Gouaille), amateurs de grosses cylindrées échangeaient à propos des économies faites en brulant de l’éthanol. Il parait que c’est plutôt intéressant mais il ne faut pas en parler car, expliquaient-ils, si tout le monde fait comme eux, le gouvernement augmentera le montant des taxes sur ce carburant. Par conséquent, n’ébruitons pas cette bonne astuce. L’heure étant venue de passer à table (en fait nous y étions déjà), abrités sous l’immense tonnelle aimablement prêtée par nos voisins Krystel et Jean Paul. L’organisation était sans faille, les filles installant les plats sous la pergola et les hommes débouchant les bouteilles du repas. On avait sorti des cuvées Boutemple et Rosières de chez nos amis Tissot des Arsures. Chacun se servit à volonté en miam et en glou (avec modération bien entendu). Michel affichant le plus grand dédain pour tout ce qui ressemble à un végétal, emplit son assiette (et celle de Thérèse) de charcuteries et de viandes diverses. Denis reprit trois fois du fromage. Le buffet avait été préparé par notre camarade Stéphane de la boucherie des Salines à Arc et Senans et malgré les affamés habituels, il en est resté un petit peu pour notre déjeuner du lendemain.

Nous sommes séparés à une heure avancée de la soirée en espérant ne pas avoir contrarié la tranquillité de notre aimable voisinage.